- La Pavane et la Gaillarde
- La Basse Danse et le Tourdion
- L’Estampie
- Allemande e Tripla
- La Carole
- Les Bouffons
- Le Branle
- Et les autres…
Thoinot Arbeau et l’Orchésographie
Jehan (ou Jean III) Tabourot est un chanoine langrois, compositeur et écrivain né à Dijon le 17 mars 1520 et mort à Langres le 23 juillet 1595.
Après des études en droit à Poitiers et à Dijon, ordonné prêtre, il entre au chapitre de Langres en 1542 à l’âge de 22 ans. 3 ans plus tard, il devient chanoine à la cathédrale de Langres. Cathédrale dont il dirigera la réfection en 1562.
C’est en 1589 que sortira des presses son Orchésographie, qu’il publie sous le pseudonyme anagramme de son nom Thoinot Arbeau. Ce Traicté en forme de dialogue par lequel toutes personnes peuvent facilement apprendre & practiquer l’honneste exercice des dances est le premier manuel de danse qui indique avec précision les pas à exécuter en regard de la partition musicale. C’est également la première méthode de tambour et de fifre au monde. Il existe une édition non datée, dans laquelle certains peuvent voir une pré-édition de 1588.
L’Orchésographie a pour but avoué d’apprendre aux jeunes gens (sous-entendu de bonnes familles)
les pas et les convenances qui seyent aux danseurs.
Outre décrire avec exactitude nombre de pas ainsi que leurs fioritures, l’auteur utilise un procédé novateur : la pédagogie. En effet, Capriol, un jeune homme courtois mais inexpérimenté dans l’art de la danse, suit les conseils de son précepteur Arbeau : Capriol pose des questions, Arbeau y répond. Parfois même Capriol se trompe dans l’exécution ou la compréhension des différents branles, pavanes etc., ce qu’il s’empresse de corriger car Capriol le dit lui-même dans l’introduction de l’Orchésographie : « J’ay prins plaisir en l’escrime & jeu de paulme, ce qui me rend bien voulu & familier des jeusnes hommes. Mais j’ay deffault de la dance pour complaire aux damoiselles, desquelles il me semble que depend toute la reputation d’un jeusne homme à marier ».
L’ouvrage connaît une réédition posthume en 1596 et de nombreuses rééditions ou réimpressions de 1878 à 1988. Aujourd’hui encore, l’Orchésographie est une référence pour tout amateur de danse de la Renaissance. Chacun, l’œuvre en main, peut déchiffrer aisément les pas sur la musique appropriée.
Sources :
Wikipedia.fr – Musicologie.org
Pierre Attaingnant
Pierre Attaingnant (ou Attaignant), né vers 1494 et mort entre 1551 et 1553, est un compositeur, luthiste, imprimeur et éditeur français établi rue de la Harpe à Paris.
Son reccueil Chansons Nouvelles édité en 1528 est le premier ouvrage ayant été imprimé en France grâce à un système de lettre mobiles, que certains attribuent à Pierre Haultin. Les notes sont placées sur des fragments de portées mis les uns à côté des autres. Ceux-ci formaient une ligne continue qui était ensuite gravée en une seule impression. Ce perfectionnement de technique, par rapport à la technique d’impression en trois temps d’Ottaviano Petrucci, devait marquer le début de la commercialisation de l’édition musicale, qui, dès lors, fut diffusée à plus grands tirages et à relativement bas prix.
Des presses de Pierre Attaingnant sortiront trente-cinq livres (soit environ 1 500 chansons), treize motets, trois messes, ainsi que plusieurs tablatures d’orgue, luth et autres instruments connus en Europe. Ce qui représente environ 150 ouvrages de musique. En 1531, il publie une importante collection de 7 volumes de musique transcrite, arrangée et composée pour les instruments à clavier de la Renaissance
- Dixneuf chansons musicales reduictes en la tabulature des Orgues Espinettes Manichordions, et telz semblables instrumentz musicaulx
- Vingt et cinq chansons musicales reduictes en la tabulature des Orgues Espinettes Manichordions, et telz semblables instrumentz musicaulx
- Vingt et six chansons musicales reduictes en la tabulature des Orgues Espinettes Manichordions, et telz semblables instrumentz musicaulx
- Quatorze Gaillardes neuf Pavennes, sept Branles et deux Basses Dances le tout reduict de musique en la tabulature du jeu d’Orgues Espinettes Manicordions et telz semblables instrumentz musicaulx
- Tabulature pour le jeu d’Orgues, Espinettes et Manicordions sur le plain chant de Cunctipotens et Kyrie Fons. Avec leurs Et in terra, Patrem, Sanctus et Agnus Dei
- Magnificat sur les huit tons avec Te Deum laudamus et deux Preludes, le tout mys en tabulature des Orgues Espinettes et Manicordions, et telz semblables instrumentz
- Treze Motetz musicaulx avec ung Prelude, le tout reduict en la Tabulature des Orgues Espinettes et Manicordions et telz semblables instrumentz
Il obtiendra en 1538 la charge de Libraire et Imprimeur du Roi à la cour de François 1er. Après la mort de Pierre Attaingnant, sa veuve, Marie Lescaloppier, continuera d’éditer jusqu’en 1557.
Sources :
Wikipedia.fr – Musique-renaissance.fr – Amaranthpublishing.com